lundi 25 juillet 2011

La façade du bonheur

C'est une ruse vieille comme le monde et elle fonctionne encore.
Sans doute parce que personne n'a envie de faire face à la douleur des autres, étant donné que personne ne fait face à la sienne.

Une jolie façade, juste repeinte, toute propre, c'est engageant. On se dit que dedans, ça doit être beau, lumineux et sentir les petits sachets de lavandes et d'herbes de Provence séchées. On voit très bien la petite sœur de Laura Ingals se vautrer pour la huit millionième fois dans ce jardin là, sur l'allée bien dessinée.
Oui le bonheur, c'est une jolie maison bien rangée.

Et si vous grattiez?
Si avec un petit bout d'ongle, pas grand chose en somme, vous grattiez juste un peu, pour voir?
Une fissure naitrait, s'étalerait tout le long, craquellerait la peinture comme les rides s'enfoncent dans un visage amère à force de grimaces.
Et puis elle tomberait. Il ne resterait plus qu'un mur nu, plein de bosse, de trou, de craquelure, de felure. Comme martelé, malmené par ceux qui seraient passés à côté. Ceux qui, sans raison, ont cogné dans ce mur, pour se soulager d'un mal que seuls eux connaissent.
En passant le portail, juste en changeant d'angle de vue, vous verriez que l'allée n'est pas si propre, ce n'est pas un joli chemin de terre damée, c'est du gravier. Fait des morceaux du mur qui sont tombés.
La pelouse n'en est pas, c'est envahit de mousse, de ronces. les fleurs ont été piétinées par des gens insensibles à leur beauté. Il ne reste que des ronces, pour vous dissuadé d'entrer.
Il n'y a pas de lumière à l'intérieur. Même d'ici,ça sent le renfermer.
Est-ce qu'il y a seulement quelqu'un à l'intérieur? Quelqu'un qui vit je veux dire? Quelqu'un qui rit? Qui fait des tâches de peintures sur le sol, qui fait claquer les portes à force de courir dans les couloirs?
Quelqu'un qui salit la vaisselle, qui fait exploser des petits pois au micro-onde, qui sale con café le matin parce qu'elle est mal réveillée?
Quelqu'un qui court le soir, pour retrouver l'autre qui l'attend?
Est-ce que les draps sont froissés à force d'étreintes? Est-ce que le sommier du lit s'est mis à grincer à force de secousses? Est-ce que le mur porte les marques des coups de la tête de lit?
Est-ce qu'il y a des vêtements éparpillés, comme les cailloux du petit-pousset, qui indique le chemin de la chambre à la salle de bain?

...

Il y a une façade, juste repeinte.
Et derrière?

jeudi 21 juillet 2011

Féminine et féministe

Le mot est laché, le gros mot qui effraie: féministe.

Alors je commencerai pas le "féminine" histoire de ne pas vous faire fuir tout de suite.
Je suis ce que certain appelleraient "une vraie fille": j'aime le maquillage, les chaussures (chaussuuuuuuuuuuuures! Ce fut d'ailleurs mon premier complet, après maman et papa), les sacs à main, les robes, les bijoux, les paillettes et le rose.
Çà ne m'empêche pas d'aimer les jeux vidéo, de pleurer sur la disparition des MECANO en fer, de m'exciter sur ma X-BOX, de regarder le catch et d'aimer ça.

Féminine donc, et j'assume.
Ce qui donne parfois ce genre de discussion:
Lui: "Ah ouais? T'as un master d'écologie?"
Moi: "Oui. C'est si surprenant?"
Lui: " Bah tu admettras que des filles qui font attention à elle et qui sont intelligente, ça court pas les rues! Les intellos, bah elles ont un look d'intello! Ahah."

Ahaha...
En admettant même qu'une majorité d'intello donc, ne prête pas attention à leur allure, est-ce suffisant pour en déduire que celles qui s'apprêtent un peu sont forcément stupides?

Au travail, j'ai aussi eu le droit à ça:
Déjeuner avec deux collègues masculins, responsables et directeur respectivement.
Discussion autour de la réunion de la direction le soir même. Retour sur le rendez-vous que mon collègue responsable et moi-même avant eu dans la matinée.
Il s'avère qu'il faudrait faire part de cette entrevue à la réunion du soir, pour détourner l'attention de sujet délicat. Le compte-rendu de cette réunion est donc necessaire.
Fort bien.
Je continue de mastiquer tranquillement ma salade chinoise, quand les regards de mes deux supérieurs se posent sur moi avec insistance. Je relève les yeux, avale ma bouchée, et demande naïvement :
"Et bien quoi?"
"L va faire le compte rendu!"
"Il était au rendez-vous aussi, il peut le faire le compte rendu."
"..."
C'est la justification que j'ai eu: un long silence, et les deux hommes se regardant d'un air désespéré, surement en train de se dire télépathiquement : "Pourquoi elle comprend pas que c'est à elle de le faire?"
La raison étant: "...".

Vous allez me dire que ce sont mes supérieurs, et que de fait, ces menus travaux ne sont pas de leur ressort.
Pas plus du mien, même étant mes supérieurs, ils sont autant en charge des compte-rendus que moi.

C'est à force d'événements de ce genre que je me suis posée la question: pourquoi?
Qu'est-ce qui faisait que j'étais manifestement plus disposée au secretariat que mes collègues masculins? Pourquoi il semblait être impossible d'être apprêtée et intelligente?
Pourquoi le président de l'organisme pour lequel je travaille ne s'adresse jamais à moi, mais à mon responsable, alors que la discussion me concerne directement?
Pourquoi quand je porte une jupe au travail on me demande "qu'est-ce que tu veux demander?"?
Pourquoi est-ce que quand je porte une jupe, j'ai peur d'attirer les regards?
Pourquoi est-ce que l'on me dit de faire attention, parce qu'à mon âge il serait temps de me marier et d'avoir des enfants?

J'ai découvert que je n'étais pas seule à me poser ces questions, et surtout que je n'affabulais pas.
Ça s'appelle le sexisme.
Déterminer les aspirations, rôles, valeurs et capacités des individus, selon leur sexe. Qu'importe les diplômes, les passions, les talents, les envies, les capacités réelles: votre vie sera tracée selon votre sexe.


Je ne sais pas vous, mais moi je refuse cela.
Je refuse qu'un petit garçon voient ses rêves de danser à l'opéras de Paris éclater en mille morceaux, parce qu'on lui aura dit que "la danse c'est pour les filles".
Je refuse qu'une jeune femme diplômée d'un doctorat de mécanique quantique, se voit reléguée au rang de laborantine, parce que "les sciences dures ne sont pas un domaine de femmes".
Je refuse qu'une femme de 40 ans se voit conspuée et méprisée parce qu'elle n'a pas voulu d'enfants.
Je refuse que le père de famille qui va chercher son enfant à l'école, soit regardé comme un pervers pédophile.
Je refuse de subir des réflexions insultantes quand je porte une jupe

Je refuse d'être rangée dans une case.

Pour information, je ne suis pas un cu(l)be.

mercredi 20 juillet 2011

Commençons par elle.

Elle a Le Charme des Femmes du Paradis.
Ses grands yeux bruns s'illuminent quand son rire cascade dans les couloirs qui séparent nos bureaux.
Elle a la peau mat, les cheveux bouclés et brillants, et l'allure des princesses des milles et une nuits.
Le charme des femmes d'orient.

Mais tout cela n'est que l'écrin d'une personnalité pétillante, d'un esprit vif et d'une âme belle et farouche.
Nourrie par ses voyages, son être est épris d'écriture.
Grand bien nous en fasse, ses mots jaillissent comme son rire, et sont aussi incisifs que son esprit. Lisez-la, lisez-la, elle vous donnera envie.

Un billet pour lui dire merci, lui rendre hommage et faire un peu de réclame pour ses écrits.

Parce que cette femme m'a touchée, avec une seule phrase. Elle parlait de sa religion.
Je n'avais jamais trouvé en personne, à part mes amis qui partage mes croyances, cette même chaleur qui émane de l'âme. Cette sérénité totale, de celle qui est en harmonie avec elle-même et ses convictions.
Elle a accepter de partager, avec des mots simples et vrais, de répondre à mes questions sur ce sujet si privé.
Elle l'a fait avec chaleur, avec douceur, avec conviction, avec sérénité.

C'est cela qui m'a charmé. Une personne capable d'échanger réellement sur sa foi, d'entendre et d'écouter celle des autres: celle-là est précieuse.

Pour dire vrai, je ne la connais que peu. Elle est ma collègue. Nous nous croisons dans les couloirs, nous échangeons sur tout et rien.
Mais j'ai reconnu en elle, l'étoffe des gens de valeurs.

A la femme des mille et une nuits. ;)
Le Charme des Femmes du Paradis

Des mots d'ailes

Des models.
Des mots d'elle.
Des maux d'elle.
Des mots d'ailes.
Des mots d'L.
Des maux d'L.

Vous n'avez plus qu'à choisir votre interprétation!
Bienvenue sur ce blog, internautes égarés. Délassez-vous un instant et prelassez-vous en regardant courir les mots qui s'écoulent des mes maux et émois.

Des mots comme des ailes, pour s'élancer et s'envoler, vers des univers parallèle.
L, c'est moi.
Les mots? Les miens.
L'histoire? Reste à construire.
L'intêret? Ressentir, vivre et vibrer.

Résolument cryptique
Je vous invite
A percer le secret
de ces mots déchainés.