dimanche 25 décembre 2011

De cendre et de flammes

Il y a des fleurs de cendres sur Mars.
Elles sont fragiles et tombent en poussière au moindre vent.

Mes fleurs de cendres j'en avais un jardin entier.
Entretenu par des étreintes et des désirs enflammés.
Et puis le vent est venu et a tout balayé.
Il a soufflé les flammes, et n'a rien laissé.
Ou presque.

Presque rien, quelque braises qu'il est le seul à savoir raviver.
Qu'il est traitre ce vent qui souffle sur des braises encore chaudes de tes baisers!
Quelles sont fourbes tes caresses qui dessinent mes courbes rêvées!


Un jardin de cendre, c'est tout ce que l'on peut laisser
Quand l'incendie de nos étreintes a cessé.
Quand il ne reste plus rien à caresser.
Il n'y a que des cendres...
Des cendres qu'il est le seul à savoir sculpter.


Les fleurs de cendres ne se retiennent pas, elle ne se touchent même pas.
Les fleurs de cendres sont éphémères.
Il faut être deux pour les faire renaitre.

La Foi

Je l'ai toujours eu, n'en déplaise au phénomène de mode qui fait dire que "croire c'est stupide".
La foi, je l'ai toujours eu, chevillée au corps.
A mon corps de petite fille, qui aimait la Terre et tout ce qui y vit sans faire de distinction entre le ver de terre qui la dégoutait, le chien de sa grand-mère ou sa cousine qui la persécutait.
J'admets,parfois, je préférais le chien.

La foi, c'est ce qui enfant, me faisait parler aux arbres, au ciel et à la montagne,  persuadée que quelqu'un entendait.
La foi c'est qui me fait dire que l'humanité n'est pas perdue, qu'elle a sa place dans cet immense espace et qu'elle porte en elle quelque chose de beau. Quand bien même elle semble s'acharner à le détruire.

La foi c'est cette conscience de quelque chose, quelqu'un...Quelque soit la façon de l'appeller, la foi vous permet de savoir que vous lui appartenez, que vous en êtes partie. Et j'ose espérer, que surtout, vous l'aimez.
La foi et l'amour, c'est presque du pareil au même.

Les deux vous donne des ailes, les deux sont votre refuge, votre force.
J'ai la foi parce que j'aime.
J'aime, parce que j'ai la foi.

Aujourd'hui dire que l'on croit, c'est prendre le risque de passer pour une imbécile.
Aujourd'hui, dire que l'on s'épanouit dans des pratiques et des appelation de divinité vieille de plus de 2000 ans, c'est passer pour folle.
Qu'importe le vase, tant que l'eau pure et claire y est? Qu'importe que je prie dans une église, dans une mosquée ou dans une clairière, si mon cœur est sincère et que je ne nuis à personne?
Qu'importe nos différences quand nous sommes bien chacun dans nos traditions?

Il y a des soleils du Magreb, des diamands en orients, et des gemmes précieuses qui demeurent dans les cultes du passé.

Je danse au solstice d'été, je me souviens de mes ancêtre à la veille de novembre, je salue la Lumière de l'âme au coeur de la plus grande nuit de l'année, je chante la Terre et sa fécondité à la veille de l'été. Je prie pour la paix et l'harmonie de tout ce qui vit.
Suis-je le Mal de parler ainsi?